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Des RÈGLES BIENS DÉFINIES POUR LA TRANSHUMANCE

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Des RÈGLES BIENS DÉFINIES POUR LA TRANSHUMANCE

 

Les ministres de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, Col Ouro Koura Agadazi et son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, Col Damehame Yark ainsi que les comités de transhumance de cantons ont entretenu les 24 et 26 février, les peulhs sédentaires, les bouviers transhumants et les populations de Tchamba, d’Anié et de Notsè sur les mesures prises par le gouvernement pour une meilleure gestion de la campagne de la transhumance.
L’objectif est d’amener les agriculteurs et les bouviers à comprendre leurs rôles et responsabilités afin de gérer ensemble et de façon efficiente, la période de la transhumance qui court du 30 janvier au 31 mai et qui a déjà occasionné  des affrontements, un mois seulement après son démarrage.  Les débats ont porté sur le nouveau code pénal de novembre 2015 relatif à la protection des animaux, des poissons et des arbres et les peines encourus pour le non-respect de la loi.
A Tchamba, le préfet de Tchamba, Palanga Kolu-Edjowou également président du comité de transhumance des cantons de Tchamba et de Balanka, a expliqué que la transhumance est régie par un accord signé entre le Togo et les pays de l’hinterland d’où viennent les peulhs nomades. Il a insisté sur le respect scrupuleux de la période de transhumance, ce qui permettra aux agriculteurs de prendre des précautions notamment en récoltant à temps leurs champs.
M. Palanga a demandé aux peulhs de mettre plusieurs bouviers à la disposition des bœufs afin de mieux les surveiller et aux paysans d’éviter de faire des champs au niveau des couloirs de transhumance.
A Anié, le procureur de la République près le tribunal d’Atakpamé, Klougan Yao a insisté sur le cas des dévastations des champs par les animaux en parlant de l’article 700 al.2 du nouveau code pénal qui condamne les propriétaires des bêtes à une peine de 1 à 6 mois d’emprisonnement et à une amende de 100.000 à 500.000 FCFA outre les dommages causés à payer au paysan. Il a précisé que les paysans ne doivent pas se faire justice car la loi a prévu des sanctions de 1 à 5 ans de prison et de 100.000 à 500.000F CFA d’amende. Pour lui, l’éleveur et l’agriculteur se complètent, raison pour laquelle, ils doivent être honnêtes dans leur déclaration pour éviter les affrontements sans issue.
Par ailleurs, le représentant du directeur régional de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, M. Kodjo Midohoé, a éclairé l’assistance sur la privatisation de la vente des engrais et sur l’aide du chef de l’Etat à près de 150.000 producteurs agricoles vulnérables dont 5000 producteurs de l’Anié qui bénéficient chacun de trois sacs d’engrais.
Le directeur régional de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), Paka Lanwi Lakgnan, a exhorté les paysans à reconsidérer la culture du coton car les tiges de cotonniers serviront à la fabrication des contreplaqués et une usine de fabrication sera bientôt implantée à Kolocopé à 13 km au nord de la ville d’Anié.
A Notsè, les ministres Agadazi et Yark ont transmis les condoléances du chef de l’Etat et la compassion du gouvernement aux différentes familles éplorées. Ils ont partagé avec elles le message de bonne conduite et les dispositions et mesures prises par le gouvernement pour gérer au mieux cette période. Au nombre de ces mesures figurent l’interdiction du port d’armes par les bouviers comme par les producteurs et l’interdiction formelle du pâturage de nuit. Ils ont précisé que le gouvernement a ordonné l’identification dès le 1er mars prochain, de tous les bouviers transhumants et éleveurs sédentaires avec la mise à leur disposition, des badges permettant de les identifier au cours des patrouilles.
A l’appui les pouvoirs publics prévoient construire 500 forages et 30 barrages dans toutes les régions du pays et surtout le long des couloirs de transhumance dont la carte a déjà été réactualisée et qui sera matérialisée par 5.000.000 de balises.
Les ministres ont appelé les bouviers transhumants et les producteurs agricoles à éviter de se faire justice et à recourir aux comités de gestion de la transhumance pour régler leurs différends, et ont  exhorté les  forces de l’ordre et de sécurité ainsi que les techniciens encadreurs des producteurs à bien jouer leur rôle afin d’éviter les violences entre les éventuels protagonistes.
(ATOP)

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