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Délimitation des frontières maritimes entre le Togo et le Ghana : Les commissions nationales des deux pays en discussions à Lomé

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Délimitation des frontières maritimes entre le Togo et le Ghana : Les commissions nationales des deux pays en discussions à Lomé

  La Commission Nationale des Frontières Maritimes  du Togo  (CNFMT) et son homologue  du Ghana sont, depuis ce mardi,  en discussions à l’hôtel Sarakawa, à Lomé, dans le cadre des  négociations entre les deux pays sur la  délimitation de leur frontière maritime commune. Cette rencontre de deux jours fait suite à la réunion du 5 juin dernier,  tenue  à Accra au cours de laquelle les deux commissions avaient déjà fait des échanges préliminaires devant aboutir au tracé d’une  frontière maritime  négociée.

  Le Togo et le Ghana partagent  une frontière terrestre mais, n’ont jusqu’à ce jour  pas une frontière maritime délimitée et reconnue par les institutions des deux pays. Ce qui engendre parfois des incidents  maritimes regrettables. D’où l’intérêt et l’urgence  d’une  délimitation de la frontière maritime entre le Togo et le Ghana, gage de stabilité et de  développement  de ces deux pays.

C’est à cet  exercice  que se livrent  depuis ce matin,  leurs  commissions  nationales des  frontières  maritimes, réunies  pour deux jours à l’hôtel Sarakawa,  à Lomé, quelques jours  seulement après la visite officielle du président  Nana  Addo Dankwa Akufo-Addo dans la  capitale togolaise. Les bases de ces négociations étaient jetées depuis la réunion d’Accra du 5 juin, réunion au cours de laquelle le Ghana a affirmé l’existence d’une frontière maritime traditionnellement  respectée par les deux parties  et  a suggéré à la partie togolaise de respecter cette  frontière maritime commune qui  existe  depuis des  décennies.

De son côté, le Togo soutenait qu’il n’a jamais  existé  de frontière maritime définie entre les deux pays, comme en témoignent les récents incidents qui montrent  à  suffisance qu’aucune  pratique  n’a établi  une  frontière maritime entre les  deux pays. Malgré  ces points de désaccord, les deux délégations ont  convenu de travailler ensemble pour atteindre les objectifs de délimitation de leur frontière maritime commune.

En cela, les  négociations  ouvertes, aujourd’hui, ont  donc pour objectif d’approfondir les  discussions  entamées  à Accra,  en vue d’aboutir  à une  solution négociée, juste et équitable, conformément au droit international et aux  attentes des chefs d’Etat  des deux pays sur la question.

En effet, l’article 15  de la  convention  des  Nations Unies sur le  Droit  de la Mer  de 1982, tout  comme l’article 12 de la convention  de 1958  sur la mer territoriale  et la  zone  contigüe  exigent  de la part  des Etats adjacents ou dont les côtes  se font face, sauf accord contraire entre eux, de s’abstenir  d’étendre leur mer territoriale au-delà  de la ligne médiane.

Les deux conventions  consacrent   ainsi, la  méthode  de la médiane et le principe de l’équidistance à  condition que les Etats concernés ne disposent de  titre historique ou ne peuvent se prévaloir de  circonstances spéciales ou pertinentes pouvant conduire  à  délimiter autrement leur mer territoriale et leur zone économique exclusive. Ce qui suppose que les  Etats  concernés  doivent  avoir  à l’esprit, dans un processus de négociation, en vue de la délimitation de leur frontière maritime, d’aboutir à une solution  équitable.

«En ce qui concerne  nos  deux pays, il  n’a jamais  existé d’accord de délimitation de  frontière maritime. Ceci  constitue aujourd’hui, un problème majeur au vu des enjeux politiques, sécuritaires et socio-économiques», a souligné le chef de la délégation  togolaise, le gal Yark Damehame. Il a réaffirmé  l’entière  disponibilité du Togo pour une  issue  rapide  et négociée. Le ministre Yark a rendu hommage  aux présidents  Faure Gnassingbé  et  Nana  Akufo-Addo,  pour leur ferme  volonté  de  trouver  une  solution juste et  équitable  pour la  délimitation de la  frontière maritime commune, afin  de  maintenir  le climat de paix et de sécurité qui a toujours  prévalu.

Sur  la même longueur d’onde  que son homologue togolais, le chef de la délégation ghanéenne,  Lawrence Apaalse, a  déclaré  que son pays est ouvert  à  une  solution négociée, selon   les  principes des  Nations Unies,  se disant  persuadé que les  deux jours  de  travaux permettront  de  trouver  des  solutions  positives  dans les meilleurs  délais  et dans  l’intérêt des deux parties.

 

Faustin LAGBAI

 

 

 

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