Intégration régionale

21ème session ordinaire de l’UEMOA à Abidjan : Le chef de l’Etat a pris part aux travaux qui prévoient l’entrée en vigueur de l’Eco en 2020

Photo de famille des chefs d'Etat à la session
21ème session ordinaire de l’UEMOA à Abidjan : Le chef de l’Etat a pris part aux travaux qui prévoient l’entrée en vigueur de l’Eco en 2020

Le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé  a pris part vendredi 12 juillet,  à la 21e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) tenue  à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Au menu des travaux, l’examen du rapport sur l’état de l’Union en 2018, le rapport général de la revue annuelle des réformes politiques, les programmes et projets communautaires en 2018 ainsi que l’état de mise en œuvre des grands chantiers  de l’UEMOA.

A l’ouverture de la 21e session ordinaire des chefs d’Etat et d Gouvernement de  l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) , le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l’Union, s’est félicité de la bonne santé économique de l’UEMOA, avec notamment une  croissance de 6,6% en 2018 comme en 2017. La revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets de société enregistre un taux global de 69% contre 62% en 2017. « Cette résilience résulte de la bonne qualité des politiques conduites par les Gouvernements de nos Etats et par les Organes et Institutions communautaires. », a-t-il relevé, en invitant les Etats de l’Union   à œuvrer au respect des critères de convergence retenus au titre de la surveillance multilatérale et en mettant un accent particulier  sur la mobilisation des ressources intérieures, nécessaires à l’accroissement des dépenses prioritaires.  Le président en exercice de l’UEMOA a également relevé que sur le chantier de l’intégration de l’Union, des avancées significatives sont enregistrées, notamment dans le domaine de la gestion macroéconomique, de la convergence économique, de l’approfondissement du marché commun, du renforcement des infrastructures et de la mise en œuvre des politiques sectorielles. Dans ce cadre, le profil des finances publiques révèle des efforts de consolidations budgétaires dans tous les Etats de l’Union. Le déficit budgétaire a reculé de trois points de pourcentage en s’établissant à 4% du PIB en 2018.

La consolidation des importants progrès économiques et sociaux accomplis par l’UEMOA au cours de ces dernières années nécessite la préservation d’un climat social stable et apaisé, ainsi que l’amélioration de la situation sécuritaire. Cela permettrait aux Etats membres de franchir des étapes décisives sur le chemin de l’émergence économique et d’atteindre les objectifs fixés par les Pères fondateurs en vue de faire de l’Union un espace d’intégration paisible et prospère.

Le bon déroulement au Togo des récentes élections législatives et communales, dans un climat apaisé, propice à la préservation de la paix et de la cohésion sociale, a été salué par l’UEMOA,  preuve de l’enracinement de la démocratie dans notre pays.

La monnaie unique de la CEDEAO : un pari à gagner

Au cours de la rencontre, la question sur le projet de monnaie unique a été abordée pendant le huis clos. A l’issue de cette session du huis clos, le président de la Commission de l’UEMOA, M. Abdallah Boureima a déclaré, au nom des chefs de l’Etat, la promesse de l’Union à poursuivre les efforts afin d’aboutir à l’instauration de l’Eco, la monnaie unique de la CEDEAO, au plus tard en janvier 2020.   Aussi, conformément aux conclusions du sommet de la CEDEAO tenu à Abuja le 29 juin 2019, les chefs d’Etat de l’UEMOA  ont signé leur approbation pour l’approche  graduelle dans la mise en œuvre de cette monnaie avec les pays qui respectent les critères de convergence. Les autres Etats pourront s’y joindre ultérieurement. Dans cette perspective, la conférence a célébré  les progrès multiformes réalisés par l’ensemble des Etats membres de l’UEMOA tout en les exhortant à la poursuite des réformes en vue de respecter les critères de convergence pour l’adoption de l’Eco pour  réaliser un marché commun, ouvert et concurrentiel . Ceci, dans la droite ligne aux modalités de mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), dont la phase opérationnelle a démarré à l’issue de la conférence l’Union Africaine, le 07 juillet 2019 à Niamey.

 

Par ailleurs, la conférence a décidé de maintenir à 0,80%, le taux du Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS), un  prélèvement qui sert à financer les programmes régionaux de développement et de sécurité.

L’agriculture, un domaine porteur

Sur un autre volet, il a été relevé que la belle performance de l’économie est portée par l’agriculture. Ainsi, selon M. Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Economie et des Finances et président du conseil des ministres de l’UEMOA, pour la 7ème fois consécutive, l’activité économique au sein de l’UEMOA est restée au-delà de 6,0%. « Cet exploit est porté par le renforcement de la production agricole et à la bonne tenue des activités dans les tous les secteurs et le taux d’inflation est en moyenne à 0,9% en 2018 contre 1,1% en 2017 », a-t-il indiqué.

Le Conseil régional de l’épargne publique devient l’Autorité du Marché de l’UEMOA

A  Abidjan, les chefs d’Etats et de Gouvernement ont signé des accords qui confèrent désormais le titre d’Autorité du Marché de l’UEMOA au Conseil régional de l’épargne publique. C’est un organe chargé de réguler le contrôle de l’appel à l’épargne publique ainsi que le fonctionnement du marché régional. Rappelons que le traité instituant l’UEMOA en 1973 a prévu la création d’un marché financier.  Ce changement de nom répond aux normes règlementaires.

Un  sommet extraordinaire sur le terrorisme en septembre à Ouagadougou

Le volet sécuritaire et la lutte contre le terrorisme est un défi important et a fait l’objet d’une discussion intégrale au cours du huis clos. Aussi un sommet extraordinaire  de la CEDEAO comprenant aussi les pays du Lac Tchad et le Cameroun  a –t-il été annoncé pour  le 14 septembre à Ouagadougou au Burkina Faso. Il s’agira de faire en sorte que soit mieux coordonnés les efforts et les services de renseignements pour mettre fin à la persistance de crimes et d’actes terroristes perpétrés par des groupes armés.

Yankolina M. TINGAENA

 

 

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